l'Acte I Scène 2 de Henri IV (part 1).
- Où le jeune Prince Hal réveille en surréaliste poésie, le gros Falstaff son vieil ami -
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Edouard Lekston - Tous droits réservés |
HENRI.--Tu as l'esprit si fort épaissi à force de t'enivrer de vieux vin d'Espagne, de te déboutonner après souper, et de dormir sur les bancs des tavernes l'après-dîner, que tu ne sais plus demander ce que tu as véritablement envie de savoir. Que diable as-tu affaire à l'heure qu'il est? A moins que les heures ne fussent des verres de vin d'Espagne, les minutes autant de chapons, à moins que nous n'eussions pour horloges la voix des appareilleuses, pour cadrans les enseignes de tabagies, et que le bien-faisant soleil lui-même ne fût une belle et lascive courtisane en taffetas couleur de feu, je ne vois pas de motif à cette inutilité de venir demander l'heure qu'il est.
FALSTAFF.--Ma foi, Hal, vous entrez dans mon sens; car nous autres coupeurs de bourses, nous nous laissons conduire par la lune et les sept étoiles, et non par Phoebus, ce chevalier errant, blond . Et je t'en prie, mon cher lustig, dis-moi un peu, quand une fois tu seras roi...--Dieu conserve ta grâce (majesté, j'aurais dû dire, car de grâces tu n'en auras jamais)!...
Source & inspiration:
D'autres affiches fantastiques dans la merveilleuse & foisonnante Boite Verte.
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